la BURNVEILLANCE envers soi-même au travail

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Supercalifragilisticexpialidocious…

Ou la ‘burnveillance’ envers soi-même au travail.

 

Je  présente mes excuses à  Mary Poppins de dérouter  la signification du  mot le plus long  qui me faisait rêver enfant, mais à première lecture voici ce que m’inspire ce mot : comment développer ses qualités de résilience pour faire face aux challenges  inattendus au travail et éviter un BURN out, syndrome d’épuisement professionnel. De supercafifragilistic….on peut devenir expialidocious .

De par la récession économique, la transformation du management vers un flux tendu ou encore ‘un lean management’ a pour résultante une demande accrue de travail et d’expertise auprès des salariés.

Dans ce contexte de  pression très importante, l’individu s’essouffle à toujours performer de plus en plus, en outre la perte de vision et de valeurs des sociétés ont pour résultante de provoquer des BURN out.

Alors comment éviter de façon simple ce syndrome d’épuisement ?

En développant des compétences de ‘burnveillance’ envers soi-même au travail

1 –Créer un cadre de travail pour soi :

décider ce que l’on souhaite achever sur une ou deux années en respectant le principe d’un objectif smart : mesurable , réalisable, et temporel  (réalisable dans le temps). Puis le découper en mini projets – Par exemple je souhaite être promu manager dans deux années, comment vais-je m’y prendre ? De quelles ressources je dispose ? De quoi ai-je besoin (formations, matériels informatiques, etc.) ? Quels sont les facteurs qui me sont extérieurs et sur lesquels je n’ai aucun contrôle ? Et quel est le facteur chance (en essayant de le quantifier) –

Puis on le découpe en mini projets en suivant le même processus – cela permet de se créer une vision ou encore un cap à tenir

2 – The Rubber band Principle de Patricia Morgan – ou encore ‘do your best, let go of the rest’.

Il est aussi important de se reposer en gravissant une montagne, ou encore d’apprendre à apprécier ses réussites professionnelles, ce moment de plénitude et de contentement lorsque l’on considère que l’on a fait de son mieux. Développer cette attitude au quotidien permet de prendre beaucoup de recul et de sentir les pieds bien campés dans son poste…afin de faire face aux challenges inattendus sans stresser immédiatement.

3 – écouter les signes physiques.

Combien de fois suis-je rentrée à la maison avec les épaules nouées  et le dos tendu ? Pour  éviter cela je pratique la » moving attitude » : dès que l’occasion se présente je me lève,  je fais en sorte de me déplacer le plus possible pendant ma journée de travail. Toujours se planifier des mini breaks si un lunch break n’est pas envisageable : nous ne sommes pas des machines ! Même les athlètes connaissent les vertus reposantes d’une pause.

Une autre technique apprise par un coach lors d’un séminaire sur les risques psychosociaux. Pour regagner de l’énergie, il suffit de se lever, tendre les bras et serrer les poings très fort en enfonçant les ongles (plus facile pour les dames que pour les messieurs…et à pratiquer de façon raisonnable) dans le gras de la main pendant 5 secondes ; puis relâcher et recommencer plusieurs fois jusqu’à ce qu’une sensation de légèreté se déclenche. Je pratique cette technique lorsque je pars courir après une longue journée de travail et cela m’a toujours aider à regagner de l’énergie pour mes entrainements.

Toujours avoir une bouteille d’eau pleine à proximité – et la boire !

Je suggère toujours à mes clients lorsque je les prépare à des entretiens professionnels de demander un verre d’eau avant le début de l’entretien. D’une part cela donne du temps pour réfléchir à la réponse la plus adéquate et d’autre part le cerveau est irrigué et fonctionne plus rapidement.

4 – pratiquer abondamment l’intelligence émotionnelle de deux façons distinctes : envers soi-même et envers les autres –

A-     Envers soi-même : savoir reconnaitre ses émotions et leur impact sur autrui –

Le fait d’en avoir conscience permet justement de se mettre en méta observation – ou encore de s’observer interagir avec ses clients, ses collègues et ses managers. A pratiquer sans modération. En tant que coach, je pratique cette méta observation, c’est une habitude à prendre qui semble un peu ésotérique au début mais qui permet de rectifier ses attitudes de projection envers les autres – ainsi éviter de mettre la responsabilité de ses ressentis sur les autres, perdre le contrôle de ses émotions et remonter dans son échelle de stress au maximum.

Echelle de stress : lors de mes coaching je demande toujours à mes client d’évaluer leur ressenti face  une situation stressante sur une échelle de 1 à 10. D’une part le stress devient quantifiable et donc moins stressant, d’autre part en revisitant cette échelle, le client peut apprécier la progression du coaching.

B-      Envers les autres : l’intelligence émotionnelle sociale

La possibilité de ressentir et de comprendre les ressentis des autres tout en se sentant à l’aise socialement – savoir lire les attitudes non gestuelles de façon efficace afin de pouvoir s’y adapter de façon neutre pour ne pas aggraver la situation.  Lorsqu’un client se rabat dans son siège en croisant les bras, je m’arrête quelques secondes, me met en méta position et j’essaie d’élaborer trois possibilités à cette réaction : l’utilisation de mes mots l’ont fait réagir, ou bien j’ai empiété sur son terrain, ou encore la situation lui a rappelé un souvenir angoissant. Le simple fait de remettre la situation de façon neutre rassurera le client ou mon collègue et évitera ainsi l’escalade vers une situation de conflit. Cela demande de l’entrainement mais contribuera  d’une part à vous faire apprécier de vos collègues, clients et manager et  d’autre part développera votre capital confiance. Ceci contribuera à vous faire apprécier votre travail et à prendre des risques calculés qui à leur tour permettront de vous mener à la plus haute sphère de l’échelle de Maslow : l’auto réalisation …l’ennemi du burn out.

L’humour, la légèreté sont toujours très appréciés. A manier avec délicatesse cependant : une blague lancée lors d’un moment de grand stress ne sera pas bien reçue… en revanche ne pas se prendre trop au sérieux permet d’alléger l’atmosphère et de relâcher la tension. Je suis une grande adepte de ce mécanisme. Rire de la situation est toujours plus constructif que rire de quelqu’un.

Enfin  apprendre à naviguer dans des situations conflictuelles en développant ses capacités d’écoute  et en sachant faire face de façon neutre aux attitudes agressives permet de vous positionner en tant que référent dans les situations de challenge. Ainsi vous serez plus à même de réfléchir sereinement et donc de ne pas monter dans votre échelle de stress et d’éviter de rester continuellement à un niveau dangereux de burn out.

5 – toujours identifier les imprévus comme des opportunités

En adoptant une attitude positive et enthousiaste face aux évènements imprévus (amusez-vous à chercher le cadeau caché dans la prochaine situation imprévue qui vous  arrive : c’est un changement radical d’attitude de vie et très amusant à pratiquer) on perd la dimension de peur et de vide. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à pratiquer cela lorsque ma voiture est tombée en panne au milieu de l’autoroute lors de notre départ en vacances et que le train pour aller la récupérer est lui aussi tombé en panne : je n’ai pas encore identifié l’opportunité cachée de cette situation …ma conclusion personnelle : ce qui important est l’attitude face aux imprévus et non de fait l’opportunité cachée…pour ma part cela m’a permis de survivre avec le sourire à cette catastrophe logistique.

En adoptant ces techniques simples et pratiques, la ‘BURNVEILLANCE’ envers soi-même au travail sera née.

Un grand merci à Hervé taillandier, coach professionnel,  qui m’a suggéré ce mot.

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